Le
gel temporaire de la réalisation de la ZAC Desmoulins ?
Est-ce
un nouveau gadget pour masquer la mauvaise politique de la
ville ou une réelle volonté d’enfin ouvrir les yeux ?
DNV
en a fait une condition pour rallier la liste des
conservateurs de la ville. « Pour mieux se donner le
temps de réfléchir à la suite et pour revoir certains
aspects techniques » disent-ils dans leur premier
tract de campagne. Dont acte.
Dépassons
la simple polémique inutile (« Ah ! Ils
n’avaient pas réfléchi à la suite ! »).
En
fait, DNV a raison. Ce gel, s'il est bref et bien
utilisé, est indispensable ! Toutefois, Patrice
HERNU a pris la peine d’interroger le Maire sur la réalité
de ses intentions. Car ce point est capital pour Cachan.
La ZAC est au centre géographique de la ville à défaut
d’y être au cœur. Mais justement, sa réussite
conditionne totalement le Cachan de demain,
la réconciliation de ses quartiers, la baisse de
l’insécurité et la vitalité de notre cité.
Donc,
s’il y avait accord, ce serait nouveau mais ce serait
bien.
D’autant
plus que lors des élections municipales de 1995, toutes
les listes d’opposition avaient réclamé ce gel. Nous
écrivions déjà :
« Il
faut rééquilibrer la ZAC… LA ZAC doit être conduite
par tranches successives afin de préserver l’équilibre
fiscal de la ville et ne pas vivre pendant quinze années
l’équivalent du trou des halles ! »
Il
n’en a rien été. Et nos prévisions se réalisent !
Le
Maire se vante même d’avoir troué le sol partout au
plus vite. Tant et si bien qu’il faut faire une pause
technique mais, comme il a été précisé lors du dernier
conseil municipal, sans mise à jour du programme.
La ville doit donc ralentir simplement parce qu’elle
a mal conduit l’opération techniquement et non avec la
volonté de la réorienter !
DNV
est donc trompé avec les Cachanais.
Or
le remodelage de la ZAC, avec ou sans gel, est
indispensable parce que :
-
son urbanisme faussement ouvert est générateur
d’insécurité ;
-
les activités et les commerces sont déséquilibrés
par rapport à l’habitat ;
-
l’opération telle qu’elle se déroule n’est
pas équilibrée fiscalement ;
-
elle sépare les quartiers de la ville, sans
exception, au lieu de les rassembler ;
-
elle est un lieu
sans vie au lieu de battre comme un cœur pour et
avec tous.
Il
est encore temps de corriger les erreurs. Ces élections
sont le train de la dernière chance. Comment ?
-
En mixant l’habitat de la ZAC avec celui des
quartiers voisins, ce qui implique un volontarisme pour reprofiler
la Plaine notamment.
-
En négociant avec les commerçants du centre-ville
et les habitants, l’émergence d’un vrai cœur de
ville en liaison avec le reste de la ville.
-
En équilibrant mieux les divers types d’habitat.
-
En imposant un juste partage entre habitat et
activités.
-
En révisant le dessin du centre-ville.
-
En ménageant
des stationnements intégrés permettant un meilleur accès
aux zones piétons.
Or
la ville tourne le dos à ces projets. |